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Carême

Qu’est-ce que c’est ?

Image par Franziska de Pixabay
Quarante jours avant Pâques, nous entrons dans le temps du Carême.
Pourquoi quarante jours?

« La durée du Carême – quarante jours sans compter les dimanches – fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements. » (cf. site de l’Eglise catholique)

Comment le vivre concrètement?

Le Carême est un temps qui nous convie à la suite de Jésus pour entrer avec lui dans le combat spirituel. Il s’agit d’un chemin de purification du cœur et de recentrement de notre vie sur Dieu. . Pour nous aider à le vivre, la tradition de l’Église nous propose trois moyens: prière, jeûne et partage

Carême et Ramadan, est-ce la même chose ?

Ramadan des musulmans, Carême des chrétiens : la ressemblance des deux démarches conduit sans doute quelques personnes à utiliser le vocabulaire chrétien qui nous est familier en parlant du “Carême des musulmans”. Dans les faits, les pratiques ainsi désignées par le même mot n’en demeurent pas moins très différentes.

Le Carême est essentiellement une période de préparation à la fête de Pâques. Comme le peuple hébreu avait vécu au désert pendant quarante ans avant d’atteindre la terre promise, ainsi le peuple chrétien accepte une épreuve de quarante jours pour se préparer à la vie nouvelle que le Christ nous offre à nouveau, Lui qui est maintenant au-delà de la mort et de la souffrance. Il y a donc, dans le Carême chrétien une dimension de tension vers un évènement festif, une démarche de repentance pour nos refus et nos péchés. Plus récemment, l’accent s’est déplacé : les privations dans le boire et le manger se sont adoucies, l’insistance s’est faite plus forte sur la conversion intérieure et le partage.

Les fêtes de l’Islam, à l’inverse des fêtes juives ou chrétiennes, n’ont pas pour but d’évoquer l’Histoire passée ou à venir. Le Ramadan n’est pas la préparation d’une fête, ni le souvenir d’un évènement. C’est une pratique commandée par le Coran (2,183-187) mais dont le symbolisme ou la signification ne sont pas données dans le texte. Comme pour la plupart des pratiques de l’Islam, c’est donc d’abord la vertu d’obéissance qui est ainsi appelée à s’exercer dans le Jeûne. Face à Dieu, l’homme se remet à sa place d’humble adorateur. Un autre thème vient cependant enrichir la spiritualité de ce mois de jeûne: celui de l’accueil de la Parole de Dieu, de la Révélation. En effet, le texte qui prescrit le Jeûne continue: “Le Coran a été révélé durant le mois de Ramadan. C’est une Direction pour les hommes ; une manifestation claire de la Direction et de la Loi” (2,185).

(cf. site jeunes-cathos.fr)

Quand et comment vivre le jeûne?

Tout d’abord il y a deux jours à part, le mercredi des cendres et le vendredi saint. Ce sont des jours de jeûne et d’abstinence, il convient de suivre les 2 colonnes (avec les tranches d’âge)

  • On s’abstient de manger de la viande, en mémoire de la Passion du Seigneur ;
  • on peut manger au moins un repas normal, et jusqu’à deux légères collations. Traditionnellement, on ne grignote pas entre les repas ;
  • très important : on s’hydrate bien sûr !
  • Il n’y a pas de « plage horaire » en fonction du soleil ou de la lune.

Les vendredis de carême sont des jours d’abstinence (colonne de droite). Notre Mère l’Église ne nous demande pas davantage mais, bien sûr, chacun fait selon son cœur.

Plus largement pendant tous les autres jours de carême :

  • chacun choisit son mode de privation selon son cœur et dans l’Esprit Saint ;
  • nos résolutions de carême peuvent être évolutives : je connais un ami qui réduit chaque semaine sa consommation de cigarette, sachant qu’il ne parvient pas à arrêter d’un coup.
  • Nous ne cherchons pas la performance mais la charité, désignée par Saint Paul comme la premières de nos vertus théologales.
  • Si on choisit le jeûne alimentaire, par exemple en faisant un repas très léger, ce vendredi midi (pain ou riz et eau), on peut profiter du temps gagné en méditant un chemin de croix, un chapelet, ou encore les textes de la messe de dimanche prochain. On peut aussi prendre des nouvelles d’un ami ou lui écrire une carte postale.
  • On peut mettre de côté l’argent économisé pour son offrande de carême ;
  • on peut choisir des jeûnes non alimentaires, par exemple la télévision, les réseaux sociaux, la médisance, les jeux, certaines dépenses non utiles, nos addictions, etc.
  • On n’oublie pas les autres piliers : Prière, Pénitence, Partage, Pardon et Parole de Dieu ;
  • on peut vivre le jeûne communautaire, par exemple lors de notre soirée programmée après la messe du mercredi 28 février qui sera célébrée à 19h00.

Enfin, le dimanche, ce n’est pas carême ! Les dimanches ne sont pas comptés dans les 40 jours de carême, c’est pour cela que celui-ci commence un mercredi. Le dimanche, c’est la joie de la Résurrection !

Père Jérémy Rigaux, curé